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Le système sanitaire français n’a pas connu de saturation liée à la quinzaine olympique
Rassemblant 206 nations, la 23e édition des Jeux Olympiques fut un évènement d’ampleur exceptionnelle avec un afflux massif de populations sur le territoire : 10 500 athlètes, 26 000 journalistes, 50 000 saisonniers ou volontaires et plusieurs millions de spectateurs.
Plusieurs régions ont accueilli les épreuves olympiques, en particulier l’Ile-de-France, (25 sites), les Hauts-de-France, les Pays de la Loire, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Nouvelle Aquitaine, l’Auvergne-Rhône-Alpes et le Centre-Val de Loire.
Selon les chiffres du Ministère des Sports, près de 15 000 interventions médicales ont eu lieu en lien avec les Jeux Olympiques, sans provoquer de tension sur le système de santé de notre pays. Grâce à un travail d’anticipation collectif et de coordination efficace entre l’Etat, l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (APHP), les Agences régionales de santé (ARS) et le comité d’organisation, ainsi qu’à la mobilisation exemplaire de médecins et personnels soignants volontaires, la Polyclinique du village et le système hospitalier ont su répondre aux besoins des athlètes et visiteurs du monde entier.
Le Ministère fait état d’environ 14 000 prises en charge faites sur les sites olympiques, très majoritairement sans gravité (chiffres arrêtés au 8 août). Le nombre moyen de passages aux urgences en lien avec les Jeux est resté stable, soit entre 10 et 50 passages quotidiens, sur plus de 50 000 passages par jour aux urgences dans toute la France.
D’après les données de Santé Publique France, le nombre quotidien d’appels aux SAMU au niveau national est resté dans les marges de fluctuations habituelles durant les JO. Les prises en charge des SAMU concernaient essentiellement des patients jeunes, de faible gravité, ne nécessitant pas pour la plupart de transport vers un établissement de santé.
Sources : Ministère de la Santé & Santé Publique France
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Pr Pierre CARLI, conseiller spécial santé pour les Jeux Olympiques 2024 auprès du Ministre de la Santé et de la Prévention
Les Jeux Olympiques, suivis des Jeux Paralympiques ont été un immense succès sportif mais aussi populaire.
Sur le plan médical notre système d'urgence a accompli sans faille sa mission. Malgré les tensions estivales il a participé très activement au plus grand dispositif de couverture de rassemblement de foule jamais mis en place en France. Ainsi les équipes SAMU, SMUR, SAU des régions recevant ou non les épreuves sportives ou celles venues en renfort ont contribué lorsque c’était nécessaire aux soins des athlètes et du public des sites. Mais surtout, elles ont assuré la réponse aux urgences des nombreux touristes ainsi que la continuité des soins de nos concitoyens.
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Pour la première fois, cet événement a été constamment monitoré informatiquement et analysé sur le plan local, régional et national permettant ainsi non seulement un suivi exhaustif de l'activité mais aussi la détection de tout signal, même faible, ou de dysfonctionnement pendant les Jeux. Aucune SSE ne s'est produit pendant cette période et on ne peut que s'en réjouir.
Cependant la préparation à une telle éventualité a permis de renforcer la collaboration avec les autres services de l'État, d’actualiser les plans du dispositif ORSAN, de tester de nouvelles procédures comme le déploiement d'un Shelter médicalisé sur les Champs-Elysées. C’est donc un véritable héritage professionnel que nous pourrons maintenant capitaliser.
Certains d'entre nous qui avaient eu la chance de participer aux Jeux Olympiques d’Hiver à Albertville en 1992 en avaient gardé un souvenir ému. Celui des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 est partagé par toute notre communauté et il n'est pas près de s'estomper !
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SAMU de Paris
Pr Frédéric ADNET, médecin chef du SAMU de Paris
Les Jeux Olympiques constituent le plus grand évènement mondial. L’édition 2024 a rassemblé 10.5000 athlètes, 208 comités olympiques, 31.500 volontaires bénévoles, 26.000 journalistes, 13,5 millions de spectateurs et jusqu’à 4 milliards de téléspectateurs. L’organisation de cet évènement constitue donc un véritable défi humain et matériel à tous les niveaux.
La sécurité sanitaire s’inscrit dans cette problématique sans précédent. L’Ile-de-France, et principalement Paris et la Seine-Saint-Denis, regroupait la majorité des manifestations sportives et des infrastructures olympiques. L’organisation sanitaire se décomposait en deux schémas complémentaires : la prise en charge intra-site des athlètes, famille olympique et spectateurs payants et l’organisation des secours autour des sites qui étaient, eux, dédiés à la prise en charge des touristes et spectateurs non-payants, au soutien du dispositif sanitaire intra-site et à la gestion d’une éventuelle situation sanitaire exceptionnelle (attentats, mouvement de foule, accidents multi-victimes).
L’organisation sanitaire des sites olympiques et du village olympique relevait du service santé de Paris 2024 avec une mobilisation de plusieurs centaines de bénévoles médecins et soignants et l’ouverture d’une polyclinique capable de gérer jusqu’à 700 consultations par jour. Le dispositif extra-site était du ressort des services de l’Etat et en particulier des SAMU. Cette organisation a nécessité une mobilisation en matériel et ressources humaines exceptionnelle : nous avons limité nos périodes de vacances et fait appel aux équipes Smur de province. Quelques chiffres : jusqu’à 16 équipes Smur supplémentaires comprenant nos équipes de provinces, 13 lignes de garde de régulation supplémentaires, mobilisation de lots PSM1 vectorisés par des véhicules rapides, mise en astreinte de 8 unités mobiles de décontamination.
Si la gestion de regroupements de foules fait partie de notre quotidien, la concentration de ce type de manifestation dans l’espace et dans le temps en faisait un dispositif exceptionnel. Il a fallu armer les différents postes de commandement des sites olympiques par un couple médecin régulateur - assistant de régulation médicale, prépositionner nos équipes Smur à proximité des sites, déployer une unité sanitaire fixe dans l’environnement immédiat des sites olympiques Parisiens (Shelter qui venait d‘être livré), coordonner les équipes SAMU avec les DPS des épreuves fixes et sur route et enfin s’assurer de l’accessibilité de sites et des hôpitaux aux équipes mobiles. Au total cette organisation a pu relever le défi et la gestion de cet évènement n’a pas rencontrer de défaillance. Comme pour les JO à Londres de 2012, l’impact sur nos structures sanitaires a été modeste ; malgré plus de 11.000 prises en charges intra-site, il n’y a eu qu’une centaines d’évacuations vers les structures hospitalières, 20 UA prises en charge sur les sites par les équipes Smur et pas d’événement catastrophique.
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SAMU de Marseille
Dr Fouzia HEIRECHE, Directrice médicale du SAMU 13
Alors que la Ville de Marseille vibrait avec les épreuves olympiques de voile et de football de Paris 2024 du 24 Juillet au 9 août dernier, les équipes du SAMU 13 ont eu la fierté de contribuer activement à cet événement exceptionnel.
C’est près de 25 personnels qui ont été mobilisés chaque jour sur un dispositif multimodal : un SMUR sur chaque site Olympique et un troisième en soutien, un médecin dans chaque Poste de Commandement (ou VSCC) auprès des différents services de l’État, un superviseur au PC Maritime (en collaboration avec le SCMM 83), un PC Mobile au Stade, et enfin une salle de crise ouverte sur toute la période.
Impulsée par l’équipe SSE du service, la préparation depuis plusieurs mois en coopération avec l’ensemble des services de l’Etat, a permis de penser collectivement un dispositif adapté et favoriser une excellente communication lors de l’événement.
En outre, la présence du SAMU au sein des différents PC a été un facteur clé permettant de fluidifier le parcours des patients, mais également d’être au plus près de l’information afin d’anticiper toute montée en puissance. En quelques chiffres, la Salle de crise a régulé, via SI-SAMU, 34 dossiers en lien avec les épreuves des JO, et il n'y a eu aucune prise en charge de victime en urgence absolue. Des points réguliers ont été organisés par le Pr P.Carli, chargé de mission pour les JO et paralympiques au Ministère de la Santé, et le Dr A. Avondo, conseillère médicale de la DGOS, avec les différents SAMU. J'ai apprécié ces temps d'échange qui ont aussi permis de renforcer nos liens.
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Ce challenge a été relevé tout en assurant la continuité des soins pendant la période estivale et l’épisode caniculaire.
Nous garderons de nombreux héritages de ces épreuves olympiques à la fois en interne mais aussi au niveau des relations avec nos différents partenaires.
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SAMU du Nord
Dr Jérôme CUNY, chef de service adjoint
Dr François VANHEEMS, responsable SSE
Durant les JO, le SAMU du NORD a mis en place un dispositif zonal au stade Décathlon Aréna Pierre Mauroy de Lille (36 matchs dont les phases préliminaires de Basket-Ball et les phases finales de Hand Ball) afin d’accueillir 1.3 millions de spectateurs.
300 personnels SMUR ont été mobilisés en présentiel et 35 équipes SMUR de chaque hôpital siège de SMUR de la région Hauts de France se sont relayées au CRM pendant les 16 jours ; médecins, cadres et ARM présents au Poste de Commandement du stade, au Centre Opérationnel Départemental de la préfecture, au Véhicule Poste de Commandement, à la Direction des Secours Médicaux.
Nous avions 440 personnels en astreintes : SMUR, Urgentistes, CUMP, Anesthésistes, Infirmiers, Pharmaciens, Préparateurs en pharmacie, aides-soignants.
506 patients ont été pris en charge sur les lieux, 18 patients adressés aux Urgences et 5 ont fait l’objet d’interventions SMUR.
Notre bilan : une anticipation de la présence et de la qualité quotidienne des médecins du Dispositif Secours Prudentiel JO24 aurait été facilitateur.
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A noter : Santé Publique France et le Ministère de la Santé travaillent chacun sur un bilan des JO et paralympiques. Affaire à suivre…
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Extrait du discours de remerciements du Président de la République aux personnels engagés durant les JO, 12 août 2024
…Et je veux saluer nos effectifs de la BSPP, de la DGSCGC, et évidemment tous nos effectifs de la sécurité civile, de la protection civile, partout sur le territoire, de leurs partenaires. Je remercie évidemment nos départements, nos SDIS, la Croix-Rouge, l'Ordre de Malte et tous les volontaires qui ont permis ce travail. Et avec eux, je veux remercier l'ensemble des services qui ont permis justement la réussite sanitaire de ces Jeux. Les conditions ont parfois été difficiles, et je le disais aux côtés de nos SDIS, de nos cinq associations agréées, des dizaines de milliers de volontaires, il y a eu ce travail remarquable de nos services de santé, Madame la ministre, évidemment de nos services d'urgence, de nos SAMU, de nos SMUR, de l'ensemble aussi des volontaires, de certains qui ont repris la blouse et qui ont aidé, et de tous ceux qui ont permis, véritablement, aux côtés de nos SAMU, de notre sécurité, de pouvoir avancer et de réussir cet événement.
Source : Elysée
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Les JO laissent place à une rentrée politique mouvementée. Dans quelques jours, SAMU-Urgences de France révèlera les résultats de son enquête sur le bilan de l'été 2024 ! De quoi rappeler au nouveau Gouvernement que la santé est une priorité.
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